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La vendange est la période la plus intense de l'année.

Elle a lieu la plupart du temps en septembre. Les années 2003, 2007, 2011 et 2020 ont été particulièrement précoces. 2013 a été très tardive. Nous mettons en moyenne 8 à 9 jours pour tout vendanger.

Notre exploitation nécessite une équipe d'une quinzaine de coupeurs pour récolter le raisin à la main, et deux porteurs qui sont chargés de sortir les caisses pleines, chacune pesant environ 45 kilos, au bout de la vigne.

La plupart de notre équipe de vendangeurs est composée d'habitués, qui viennent depuis de nombreuses années, dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

Les caisses de raisin sont amenées à la coopérative vinicole de Courmas, notre outil collectif.

Jusqu’en 2017, le raisin était écrasé dans des pressoirs traditionnels champenois. Un tel pressoir contient 4000 kg de raisin, desquels on extrait 25,50 hectolitres de jus, appelé moût. Aujourd’hui, nous travaillons avec des pressoirs pneumatiques, qui préservent tout autant la qualité des jus, mais qui réduisent considérablement la pénibilité du travail.

Le moût ira dans des cuves en inox thermorégulées pour la fermentation alcoolique. Chaque cépage est vinifié séparément.

Chaque cuve sera dégustée et nous procéderons à l'assemblage. Nous déciderons quels vins de l'année, et quels vins de réserve nous allons assembler pour chacune de nos cuvées. Chaque année, une partie de l’assemblage est mise en réserve, pour être assemblée aux futures vendanges. C’est le principe de la soléra, ou réserve perpétuelle, qui nous permet ainsi de maintenir le style de notre cuvée principale, notre BSA (Brut Sans Année), comme on dit dans notre jargon.

Les différents assemblages sont tirés en bouteilles en avril. Une deuxième fermentation alcoolique se produit, qui fait naître alors l’effervescence dans les bouteilles, c’est la prise de mousse. Puis les bouteilles resteront en cave de longs mois, au moins trois ans, pour qu'elles arrivent à la maturité aromatique que nous recherchons.Pour certaines de nos cuvées, nous souhaitons un élevage prolongé pour exprimer tout le potentiel aromatique, ces cuvées restent en cave parfois plus de six ans.

Les bouteilles sont ensuite remuées, historiquement sur pupitres, aujourd'hui en remueur automatique, pour concentrer le dépôt de levure formé pendant l'élevage vers le goulot.

Alors a lieu le dégorgement : les bouteilles sont ouvertes, le dépôt de levure est expulsé, la liqueur d'expédition est ajoutée, ce qui donnera sa caractéristique brut, demi-sec ou extra-brut au Champagne, et enfin la bouteille est fermée par un bouchon en liège et un muselet.

Encore quelques mois de patience, pour que la liqueur se mêle bien au vin, et la bouteille peut être habillée et dégustée.

C'est un travail de longue haleine. Beaucoup de manipulations sont nécessaires à l'élaboration d'une bouteille de Champagne. Entre le coup de sécateur et la dégustation se passent 4 ou 5 ans, et plus encore pour les Millésimes ou les Réserves.

 

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

La consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant.

Vendre ou offrir à des mineurs de moins de dix-huit ans des boissons alcoolisées est interdit.